Graphiste, architecte, architecte d’intérieur belge. Née le 19 juin 1915 et décédée en 2003, Lou a enseigné à l'Institut supérieur des arts décoratifs de Bruxelles de 1942 à 1980.

Au cours de sa carrière, c'est principalement par la construction et la décoration de stands qu'elle s'est fait connaître. Ainsi, lors de l'Exposition universelle de 1939 à New York, elle conçoit trois stands pour le pavillon belge.

Elle a également conçu pas moins de huit pavillons à l'Expo 1958 de Bruxelles. L'un de ces pavillons, la "Maison électrique", a été créé en collaboration avec l'architecte Jaques Dupuis. Elle a remporté une médaille d'or pour ce projet.

Enseignante, poétesse et résistante lors de la deuxième guerre mondiale. Parallèlement à son métier d’enseignant à l’école de Tournai, Marguerite Bervoets s’attèle dès 1941 à la création de La Délivrance, un hebdomadaire clandestin. Pendant des mois elle participe à l’ex-filtration de pilotes et prend part à toute une série d’actions de résistance. Marguerite Bervoets est capturée et condamnée à mort en 1942. Aujourd’hui, plusieurs lieux publics lui rendent hommage à Mons.

Féministe, politicienne, résistante, enseignante. Isabelle Blume a été l’une des résistantes très actives lors de la Première Guerre mondiale. À la fin de celle-ci, elle entame des études d’assistante sociale et se rapproche des milieux socialistes bruxellois. Rapidement, elle s’investit dans la lutte pour les droits des femmes, notamment pour le droit de vote ou l’accès à la contraception.

En 1932, elle débute une carrière politique en devenant conseillère communale à Uccle. Elle sera ensuite élue députée socialiste, l’une des deux seules femmes de cette assemblée.

Historienne, bibliothécaire et co-fondatrice du Fonds Suzan Daniel, centre d'archives et de documentation homo/lesbien. Denise De Weerdt est née dans une famille ouvrière socialiste à Gand.

Elle fût elle-même membre des Jeunes socialistes.

Après des études en histoire contemporaine à l’Université de Gand et un doctorat en philosophie et lettres, elle devient enseignante en sciences humaines. Elle passera ensuite la majeure partie de sa carrière professionnelles à la Bibliothèque Royale de Belgique où elle occupera notamment le poste de conservatrice en chef.

Modèle, auteure, militante. Neel Doff s’engage rapidement dans le socialisme et défend ardemment la cause des ouvrières et ouvriers les plus pauvres.

En 1911, elle écrit son premier livre, Jours de famine et détresse, un ouvrage largement autobiographique.

Elle écrira ensuite plusieurs autres auto-fictions, toutes remarquées et saluées. Le réalisme et la qualité littéraire de ses oeuvres furent souvent soulignés.

Artiste, écrivaine, philantrope belge aveugle, présidente de la Ligue Braille. Cécile Douard est née le 29 décembre 1866 et morte le 14 janvier 1941, a dépeint dans ses œuvres la dure vie des mineurs du Borinage, de leurs femmes et de leurs enfants. Suite à une chute lors d'une crue de la Trouille qui noie son atelier en 1892, elle perd un œil. A partir de 1898, elle perd progressivement la vue. Devenue totalement aveugle en 1899, elle s'initie à l'écriture braille.

Elle se consacre à l'étude du violon et obtient un premier prix au Conservatoire royal de Mons. Elle se consacre également à la sculpture.

Elle donne des cours de littérature française, d'anglais et d'histoire de l'art. Cécile Douard a participé activement à la Ligue Braille dès sa création en 1922, et l'a présidée de 1926 à 1937, contribuant largement à la réputation de cette institution en Belgique et à l'étranger.

Peintresse, Berthe Dubail a étudié dans des académies à Mons et à Bruxelles. Après une première période expressionniste et figurative de 1945 à 1956, elle se tourne vers un style plus abstrait. Parallèlement à ses recherches artistiques, elle a exercé en tant qu’enseignante et a développé une nouvelle méthode d'enseignement plus spontanée.

Architecte. Née à Etterbeek en 1927, Odette Filippone est ce qu’on appelle une vraie Bruxelloise. Elle a travaillé sur beaucoup de projets architecturaux de la capitale et a notamment pris part à l’Expo 58. Elle était également membre du bureau d’architectes “Baucher-Blondel-Filippone”. Odette Filippone est l’une des dix premières femmes à obtenir un diplôme d’architecte à La Cambre.

Architecte née à Pélin en 1916 d’un père chinois et d’une mère polonaise. Simone Guillissen-Hoa fût l’une des premières femmes à obtenir son diplôme d’architecte en Belgique. Elle est diplômée de La Cambre (Faculté d'Architecture ULB) en 1938. Elle est considérée comme l’une des architectes les plus talentueuses du deuxième courant moderniste de l'immédiat après-guerre en Belgique. Elle a notamment participé à la conception de la Maison de la Culture à Tournai ou une résidence étudiante à Louvain-la-Neuve.

Architecte du mouvement moderniste, Eliane Havenith a co-fondé son propre bureau d’architecture en 1953 à Bruxelles. Elle a conçu plusieurs bâtiments en Belgique ainsi que quelques réalisations à l’occasion de l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958. Elle était également membre du comité de rédaction d’un magazine d’architecture belge.

Politicienne, sénatrice, féministe. Issue d’une illustre famille politique belge, Marie Janson est la première femme belge à devenir membre du Sénat. Cette nomination ne fût possible que grâce à plusieurs modifications législatives.

À la fin de la Première Guerre mondiale elle fait son entrée dans le monde politique avec son plus jeune fils, Paul-Henri Spaak. Elle adhère au Parti Ouvrier Belge. En 1921, Marie Janson est élue à la commune de Saint-Gilles où elle œuvrera plusieurs années.

Résistante communiste bessarabe juive, militante antiraciste et fondatrice du Comité de défense des Juifs. Née le 3 février 1910, décédée le 20 janvier 2000. 

Avec son mari, Hertz Jospa, ils ont été actifs dès 1936 dans la branche belge de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme. Elle a participé à l'hébergement d'enfants réfugiés à la suite de la guerre civile espagnole. En septembre 1942, elle et son mari ont fondé l'association secrète du Comité de protection des Juifs, qui a sauvé des milliers d'enfants juifs de la déportation.

Sociologue, politicienne et première femme congolaise à occuper un poste gouvernemental en RDC. Sophie Kanza est également la première femme congolaise à intégrer une école secondaire. D’ailleurs, au moment de l’indépendance du Congo, elle est la seule à avoir suivi une scolarité secondaire.

En 1966, elle est nommé ministre des Affaire sociales, un poste qu’elle occupera jusqu’en 1970. Pendant tout son mandat, Sophie Kanza a plaidé pour l’égalité des chances entre les filles et les garçons.

Auteure de romans, de biographies de femmes, de pièces de théâtre, parolières de chanteuses et de chanteurs francais·e·s. Née le 6 juillet 1930 et morte le 13 août 2016, Françoise Mallet-Joris (son nom de plume), est une autrice prolifique d'une trentaine de romans et de biographies (de femmes), de quelques pièces de théâtre, ainsi qu'une parolière reconnue.

Elle publie sa première œuvre à l'âge de 16 ans, Poème du dimanche, et c'est à 21 ans qu'elle publie son premier roman lesbien, Le Rempart des Béguines, sous son nouveau pseudonyme.

Elle a été membre de l'Académie Goncourt de 1971 à 2011. Elle a rejoint l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 1993 et y est restée jusqu'à sa mort.

Écrivaine, journaliste et poétesse belgo-congolaise. Nele Marian a principalement œuvré durant l'entre-deux-guerres. Elle est aussi l’une des premières poétesses publiques d’origine africaine du pays.

D’elle on ne sait pas grand chose de plus (si ce n’est que ses œuvres sont conservées au Centre d'archives pour l'histoire des femmes) tant elle a subi l’invisibilisation historique classique des artistes femmes. Parmi ses poèmes les plus célèbres, Banjo paru en 1936 et évoquant les souffrances endurées par la diaspora noire en Europe.

Ouvrière de l’industrie textile à Verviers, Marie Mineur a commencé à militer au début des années 1870. Elle s’est investie, pendant des années, dans la lutte contre le travail des enfants, pour de meilleures conditions de travail des ouvriers, pour les droits des femmes et pour la laïcité.

Elle est considérée comme une des première militantes féministes belges.

Guérisseuse congolaise, Maria N’koi est connue pour avoir lancé un mouvement d’insurrection thérapeutique contre la colonisation belge au Congo en 1915. 

Malgré le peu d'informations disponibles la concernant, ce mouvement illustre son implication dans la lutte contre les contraintes coloniales et pour l’indépendance du Congo. Ce qui montre, une fois de plus, la double invisibilisation que subissent les femmes racisées.

Architecte et fondatrice de l'Union des Femmes Architectes de Belgique. Architecte et fondatrice de l'Union des Femmes Architectes de Belgique. Dita Roque-Gourary débute ses études d’ingénieure-architecte à Vienne avant de suivre un stage en Belgique en 1937. Forcée de quitter définitivement l’Autriche l’année d’après, elle s’installe à Bruxelles et y termine son cursus à La Cambre.

La Seconde Guerre mondiale la contrait à mettre sa carrière en pause. En 1949, elle créée son propre bureau d’architecture spécialisé dans la rénovation des résidences du 19e et 20e siècles.

Avocate, Stella Wolff a étudié l’Université Libre de Bruxelles. Lors de ses études, elle était déjà convaincue de la légitimé du combat féministe et de la nécessité de réviser de code civil. En 1959, elle est élue vice-présidente de le la Fédération internationale des femmes universitaires et accède également à la vice-présidence de la Fédération des avocats de Belgique. Durant sa carrière, elle n’a cessé de lutter pour les droits des femmes en Belgique et a occupé un rôle central dans le mouvement féministe.